Textes

 

 

Ciel

ou Mer ?

 

Nuages

 

ou Circuit

d'eau ?

 

Tout est 

dans le pigment

 

Le métal

est-il toujours 

froid ?

 

Oxyde

de fer

 

Bandes découpées

 

Empreintes

 

 

"En regard, sur Pascal Catry"

 

Poème d'Alain Marc

 

exposition Résonnances de Bertrand Créac'h, Serge Saunière et Pascal Catry

pour les invitations d'artistes organisées par le Conseil régional de Picardie

à l'atelier-galerie de Bertrand Créac'h, Malassise, Oise, 12 octobre 2013 légèrement modifié le  fév 2020

 

Un coup de foudre sur un toit peut être dramatique pour celui qui le subit. Pour le sculpteur Pascal CATRY, ce fut une rencontre-révélation pour un métal : le ZINC.

Le conte de fée pourrait commencer ainsi : "Il était une fois, lors de travaux de restauration de son vieil atelier dans l’Oise, une gouttière à réparer…" et c’est ainsi que naît une aventure artistique étonnante. Passionné d’histoire et de poésie, l'artiste donne à voir ce qui est tourné vers le ciel !

 

Pascal CATRY, plasticien-zingueur, a un rôle de passeur. Sous ses mains, l’objet utilitaire sort de l’anonymat et devient une œuvre d’art. Une fois nettoyée l’épiderme de la gouttière laisse apparaître les stigmates du temps passé, mémoire de plusieurs décennies de pluie, vent, soleil… tranches de vie. Une simple remise à plat, sans autre intervention, et l’artiste assemble les plaques de zinc laissant parler la poésie de cette nouvelle écriture mi-abstraite, mi-figurative. Il donne ainsi une seconde vie aux dessins révélés pour une nouvelle interprétation… une renaissance qui laisse toute sa place à l’imagination, à nos paysages intérieurs. L’histoire de l’eau nous conduit à la rêverie, rêve de paysage aux horizons lointains, souvenir de ciel lumineux ou brumeux, d’étendues d’eau paisibles ou parfois tempétueuses. D’autres fois, la pluie a inscrit sur le zinc son rythme et ses notes comme sur une partition.

 

Le travail de Pascal CATRY a été remarqué lors de son exposition en 2017 au Musée d’Art Contemporain dans la ville de GAP (04) par le critique d'art Noël MARIKRIS. Dans un article sur son blog ( http://www.lacritique.org/article-gap-des-artistes-par-dela-le-musee) :  "L’intensité des œuvres en zinc de Pascal Catry provient du détournement paysager qu’il opère de leur érosion par les intempéries. L’ensemble le plus émouvant est dû aux « Pluies noires » de Fukushima."

 

Pascal CATRY s’est formé auprès d’autres artistes qui ont été pour lui des maîtres. Le grand peintre DADO, particulièrement, l’a pris comme assistant technique pour ses sculptures, ses décors d'opéra et autres travaux pendant 10 ans de 1995 à 2005 (dado.fr)

Ce fut une chance et un riche apprentissage d'être dans la proximité de ce grand maître pendant tout ce temps, de le voir au travail, un travail puissant qui remplissait sa vie, dans lequel il mettait toute son énergie, énergie inépuisable et sans cesse renouvelée.

 

Instituteur pendant vingt-cinq ans, le sculpteur Pascal CATRY, se consacre depuis quinze ans entièrement à ses créations. Exposant dans des galeries, des musées, aussi bien que dans des lieux atypiques (supermarchés, cinémas, piscines, jardins…), son crédo est de rendre l’art accessible à tous.

 

 

Un artiste chaleureux à découvrir aux travers de ses œuvres singulières.

 

(Textes compilés et complétés)

Pascal Catry construit des microcosmes poétiques à partir de matière de récupération.
C'est le zinc qui est la matière centrale de son œuvre.

Faire œuvre avec la récupération c'est toujours faire œuvre de reconstruction. Le zinc des toits, récupéré chez le ferrailleur, est coupé, taillé, plié, modelé, agencé, apprivoisé pour être à l'origine d'une reconstruction aux tonalités multiples : assemblage et minutie, épuration et narration. Une histoire du temps qui passe et que l’artiste saisit au vol. Traces laissées par les éléments sur la matière. Histoire universelle de l'érosion du monde. L'artiste est un homme du regard, du geste et de l'intelligence de la planification.
Son travail chemine alors de la matière vers l'abstrait, pour devenir une œuvre subtile, révélatrice d'une beauté implacable et naturelle, celle des traces du temps que l'on devine sur certaines zones de la matière d'origine.
Des œuvres délicieusement équilibrées, poétiques et aériennes. Des images pleines de la force de la matière, par ailleurs épurées dans une superbe profondeur minimaliste.

 

                                                             Marc Gauthier   

                                                         Fondateur de Bella Z'Art                                                          

 

 

Pascal Catry est un passionné d’histoire: il joue avec le temps, le met en boîte, le donne à voir sans jamais le modifier. Son intense désir de communication l’a conduit à déchiffrer le langage des matières. Ses zincs nous racontent alors leur histoire:

 " Le songe d’une tuile ocre, caressée par le vent, s’offrant sous d’intenses rayons au bleu du ciel, avant de trouver le repos au creux d’une gouttière, berceau de ses larmes d’automne."

Les traces laissées par ces rencontres, telles des cicatrices, sont une source inépuisable d’inspiration pour Pascal Catry.

D’une feuille de zinc il enveloppe les trésors que nous ne savons plus contempler et les cachant ainsi à notre regard, les présente dans un écrin qui les rend de nouveau précieux et désirables.

Son art, lisible par tous, fait appel à la poésie qui sommeille en chacun de nous.

 

                                                                                         Isabelle Stumpf (Présidente de l'association Azimut.Art)

 

 

 

 

Témoin écologique des agressions ou caresses dont il nous protège, le zinc, en vieillissant, en inscrit les traces sur sa peau.

Vocation d’orpailleur. Dans l’homme comme dans le métal, Pascal Catry cherche le meilleur, le plus sensible et, dépeceur, nous le propose.

Avec sobriété et délicatesse. C’est son talent, face à une matière déjà riche et qui devient, à l’exposition, la plaque photographique de nos paysages intérieurs.

A moins qu’il ne crible ses plans de lames pour mieux hacher et faire vibrer le vent et la lumière.

Petite main mais haute couture, Pascal Catry habille aussi d’écailles des mannequins variés qui se découvrent une grandeur inattendue.

Et parfois, humblement, enroule ou dresse des monuments. Pour agacer le ciel.

Le credo de l’artiste : rendre aux hommes ce qu’ils ont forgé, travaillé, utilisé, pour qu’ils goutent ces fruits mûrs, pour les accompagner.

Et si c’est en gris, vive le gris !

 

                                                              Yvon BOHERS, poète artiste plastitien

 

 

A Pascal

 

Zingueur dézingué

Des zones herbeuses

De l’Oise endimanchée

 

Grisé des ardoises

Au désert des villages

Résonnance des églises

A la fête des arts

 

Loin des ZIF, ZAD, ZAC

Zizanie en zigzag

Le Zef comme un zombi

Raseur d’ombres zébrées

Zoome sur un désert

De champs vert-de-grisé

 

Zazou exilé

Des villes zonardisées

Tu zieutes les éléments

Et d’un œil exercé

Incise le zinc

Sur lequel – artisan du hasard -

Le temps a déposé

Les traces du passé

 

Exhumant paysages

Compositions aisées

Surfaces arasées

En fondus élaborés

 

Métal exorcisé

Matière transposée

Arêtes irisées

Rasoirs ciselés

 

Zappe les ZUP

Et zippe les zestes

Du zinc zinzolin

 

 Catherine LEGRAS

 

 

Ronan Le Grand
Ronan Le Grand
Cinétique
Cinétique

Un coup de foudre sur un toit peut être dramatique pour celui qui le subit. Pour le sculpteur Pascal CATRY, ce fut une rencontre-révélation pour un métal : le ZINC. Le conte de fée pourrait commencer ainsi : "Il était une fois, lors de travaux de restauration d’une vieille maison, une gouttière à réparer…" et c’est ainsi que naît une aventure artistique étonnante. Pascal CATRY, plasticien-zingueur, a un rôle de passeur. Sous ses mains, l’objet utilitaire sort de l’anonymat et devient une œuvre d’art. Une fois nettoyée l’épiderme de la gouttière laisse apparaître les stigmates du temps passé, mémoire de plusieurs décennies de pluie, vent, soleil… tranches de vie. Une simple remise à plat, sans autre intervention, et l’artiste assemble les plaques de zinc laissant parler la poésie de cette nouvelle écriture mi-abstraite, mi-figurative. Il donne ainsi une seconde vie aux dessins révélés pour une nouvelle interprétation… une renaissance qui laisse toute sa place à l’imagination. Instituteur pendant vingt ans, ce plasticien isarien, se consacre désormais entièrement à ses créations. Exposant dans des galeries aussi bien que dans des lieux atypiques (supermarchés, cinémas, piscines, jardins…), son crédo est de rendre l’art accessible à tous. Un artiste chaleureux à découvrir aux travers de ses œuvres singulières.

                                                                          Sylvie HENRY,

           Directrice de la médiathèque de Margny-lès-Compiègne

La Côte d'Emeraude
La Côte d'Emeraude

Pascal CATRY is a French national who lives in France. Already at the age of 13 he discovered Niki de St PHALLE at the BEAUBOURG Centre (Paris), which triggered his passion for sculpture. He worked with a number of materials, but his encounter with M. D. Dado and Caroline Lee were determinant for his choice of zinc as his material of predilection.

 

Pascal is rescuing zinc from ending in a dumping place. Each piece is marked by usage and being submitted to natural elements. It is therefore unique and displays a certain “personality” like a face marked by life.

 

Recognition for his work was first truly attained at the Salon de Mai in Paris in 1999. Since that time Pascal is invited each year to attend that Salon that regroups renowned French and international artists. His art works can be found in France and in Berlin. Recently a big fresco was exported to China and smaller works are exhibited in a gallery in Hong Kong.

 

Pascal’s art works are varied. He produces sculptures that evoke landscape paintings or photography, of all sizes ranging from post cards to huge frescos that can cover a whole wall. He has also covered large artefact such as a piano and cars with zinc plates and has been commissioned public sculptures such as a wind mill 6 meters high.

 

This is a sober and delicate form of art that appeals to the poesy that lies in each of us.

 

La lettre de René Dissard le 15/08/14
La lettre de René Dissard le 15/08/14

                                                    Béthunes ce 15 juillet 2014

 

                                                Chers Laura et Pascal,

 

Vous saviez que j'aimais les compositions de Pascal que j'avais déjà vues dans son atelier, merci d'avoir contribué à ce que l'une d'elles vienne à moi.

     Ce n'a pas été le moindre plaisir de la belle fête que ma famille m'a donnée.

      Lorsque les amis la regardent, ils cherchent des paysages, elle prête en fait à trouver des horizons entre terre et ciel, entre dégradés, répétitions, ruptures de lignes et de formes.

      En fait, n'y a-t-il pas là aussi le secret de la méditation à laquelle elle invite. le zinc, l'oxydation, l'eau, le ciel, le temps font alliance et racontent une histoire.

      Surtout cela, l'assemblage, la composition des plaques cadrent le propos dans une belle page de matière.

       Et puis selon l'éclairage ambiant le zinc devient gris, argent, bleuté.

       Tout cela pour dire que cette pièce à tous les honneurs dans ma tête.

       Merci beaucoup. Bel été à vous avec mes bonnes pensées fraternelles.

 

                                                                                    René